La dernière fois, on vous a laissé penser que nous allions nous rendre en Colombie plutôt qu’au Chili ou ailleurs. Figurez-vous qu’on a tenu parole!
Les préparations étaient assez faciles (faut dire que ça fait des semaines que nous étions « sur le départ »), le chargement des vélos a été un peu plus joueur. Notre dernier hôte Warmshowers nous avait arrangé un taxi « d’accord de transporter nos vélos »; nous nous attendions naïvement à un pickup ou un van, pas au plus petit taxi disponible qui attache nos précieuses montures à la ficelle sur son toit. Bref, tout s’est bien passé! Petit coup de chaud à rapporter néanmoins du côté de la douane mexicaine: pour cause de passage terrestre, notre autorisation de séjour dans le pays n’était que de 14 jours et non de plusieurs mois comme ce qui avait été compris à Tijuana. Une discussion soulignée de preuves de paiement avec une fonctionnaire à l’aéroport ont résolu le problème, nous permettant de nous envoler pour Bogotá; l’arrivée à l’avance à l’aéroport a bien servi! A contrario, le passage de l’immigration Colombienne a été facile: l’accueil a été hyper chaleureux alors qu’on avait ni un itinéraire précis ni vol de sortie à montrer au douanier; fort appréciable surtout à presque minuit. Vu l’heure, on a finalement opté pour prendre un taxi jusqu’à notre hôtel plutôt que de repasser 1h30 à remonter les vélos.
Nous sommes restés quatre jours complets à Bogotá dont deux principalement utilisés pour visiter le centre historique appelé Candelaria. Y a des chouettes murales, musées et restaurants. L’occasion aussi pour Didier de s’acheter une nouvelle casquette de vélo d’un designer local. Un des meilleurs moments était la grimpette jusqu’à Montserrate, qui culmine à 3’152 mètres. La montée raide de quelque 400 mètres nous a pris environ une heure nous confirmant que nous étions prêts à repartir à vélo. Depuis là-haut la vue sur la ville était époustouflante. Une autre agréable découverte a été le musée de Santa Clara qui est en fait une ancienne église, reprise par le gouvernement. À l’intérieur, le mobilier typique du lieu est associé avec des œuvres de Pedro Ruiz. Un artiste colombien que Margaux a adoré découvrir. Notons aussi notre passage dans le musée de l’or, considéré comme un indispensable; c’était certes impressionnant de voir 55’000 pièces de l’ère pré-hispanique mais la présentation générale n’était pas hyper stimulante. Le ressenti était bien différent avec le musée sur Fernando Botero, connu pour peindre des personnages avec des formes exagérées (et des yeux perdus d’après nous).
Nos quelques jours à Bogotá sont évidemment remplis de questions pour la suite. Heureusement, on rencontre un « vendeur » dans une sorte de galerie cycliste qui nous invite à commencer par la région de Boyaca qui est apparemment superbe pour les cyclistes. Nos recherches sur internet et dans notre nouveau guide de voyage (de 2018, y avait rien de plus neuf) confirment la chose. On décide donc de s’y rendre dès samedi malgré un risque de pluie d’environ 60%.