Les guibolles ont encore bien travaillé cette semaine!
Après avoir soufflé une journée à Cambria chez Aimée, nous partons mardi pour Grover Beach. Ça c’est la version rapide. La plus longue est que nous avons renvoyé nos anciennes vestes de pluie et quelques bricoles en Suisse le matin. Un allégement de centaines de grammes qui nous donne des ailes : on arrive à notre destination initiale en début d’après-midi. Encore frais, on décide de rouler 24 km supplémentaires avec comme principe que « c’est tout ça de moins à faire le lendemain ».
Ça tombe bien parce que nous avons deux bonnes montées prévues pour mercredi avec peu d’accès à la civilisation. On les franchit finalement assez rapidement et décidons de faire un détour par la Purísima Mission pour un peu de tourisme. Il s’agit d’une mission fondée à la fin du XVIIIe siècle par les Franciscains sur la terre des Indiens de la région, les Chumash. Ces derniers sont intégrés de force au lieu qui tient 25 ans avant d’être détruit par un tremblement de terre. La mission est reconstruite plus loin mais est abandonnée par la suite pour différentes raisons. L’endroit renaît de ses cendres dans les années 1930 via le Civilian Conservation Corps, un programme adopté par le Congrès pour offrir un boulot aux millions d’hommes touchés par la Grande Dépression. Grâce à eux, l’endroit est reconstruit et devient un State Park.
Jeudi, on commence la journée par une montée de certes deux heures mais bien moins pénible qu’imaginée. On arrive tôt à notre lieu de camping qui nous offre une vue imprenable sur l’océan et le ciel. On mettra même un réveil pour se lever à 1h du matin pour regarder une éclipse de lune (la plus longue depuis des siècles!) et rester bouche bée devant cette merveille de la nature. On est un peu moins heureux de constater en se levant à l’aube qu’une des sacoches à nourriture, laissée dehors mais fermée, à été vandalisée par des ratons-laveurs. Les sucres candy de Grand-Mère, la soupe en poudre et le mélange de fruits secs ont été très appréciés par ces vandales à lunettes!
La tournée des State Parks continue avec celui basé dans la ville de Carpinteria. On y arrive à la tombée de la nuit parce qu’on a un peu traîné à Santa Barbara pour y admirer les bâtiments construits ou restaurés en respectant le style « mission » et passer encore une fois dans notre magasin d’extérieur préféré: REI. On y achète par exemple un nouveau matelas histoire de remplacer celui qu’on se passe chaque soir depuis que la valve a lâché.
Le week-end, les clichés sur la Californie (les plages, les palmiers, les gens qui font du beach volley en maillots de bain, etc) se confirment. Samedi, après pas mal de route assez plate, on dort à Malibu, dans le dernier camping pas trop cher avant Los Angeles. Le lendemain on affronte le vent sec de face, avec des pics à 30km/h, et le sable pour arriver dans le Comté de LA, qui compte plus de 10 millions d’habitants. Petite heure surréaliste dans le « Malibu village » où, en désespoir de café, on se retrouve au milieu d’une cinquantaine de voitures de luxe et de centaines de fans mieux sapés les uns que les autres, à tenter de passer avec nos vélos et sacoches. « Just another sunday in Malibu ».
Il nous faut 1h30 pour passer de la plage de Santa Monica, à notre logement dans West Hollywood. C’est d’ailleurs sur cette plage qu’on fait une super rencontre. Alors qu’on se fait nos sandwichs sur un banc en plein soleil, une femme s’approche de nous. Elle a aussi fait un tour en vélo aux USA et a bénéficié de la communauté Warmshowers. Elle veut absolument payer sa dette à l’univers; puisqu’on a déjà un logement, elle propose de manger au resto ensemble. On accepte avec plaisir sans réaliser qu’elle va venir nous chercher en voiture avec son copain et nous payer la bouffe. Super soirée et chouettes conversations!
On passe encore trois jours à LA avant de reprendre la route pour San Diego. On vous racontera ça dans quelques jours.