Bus, bus, bus. C’est décidément le moyen de transport que nous avons abondamment utilisé pendant cette tranche du voyage.
Une première fois pour rentrer à Medellín depuis Jardín (étonnamment ça a un peu moins secoué qu’à l’aller). Une autre pour se rendre à Guatapé. La ville en elle-même est très colorée et jolie mais son charme nous touche peu. Ce qui a rendu le trajet (4h aller-retour) relativement pertinent est la visite d’un immense rocher qui se détache de loin dans le paysage. Complètement approprié par l’homme, il faut grimper plus de 600 marches pour se retrouver au sommet, à quelque 2’000 mètres d’altitude. Depuis là-haut, la vue est assez spectaculaire: on y voit plein de petites îles donnant l’impression qu’on se trouve dans un grand jeu de plateau.
Une autre activité à consisté à visiter un quartier tristement célèbre de Medellín: la Comuna 13, avec Zippy Tours. Encore dangereux et meurtrier il y a dix ans, le lieu est maintenant considéré comme très sûr et est visité par des milliers de touristes chaque jour. Les trois cartels qui se faisaient une guerre meurtrière pour le contrôle et l’expansion de leurs territoires ont finalement concédé à une trêve en figeant leurs limites. En échange, ils taxent tous les habitants qui ont un commerce dans le quartier leur assurant ainsi même de meilleurs revenus qu’avant. Cette situation mafieuse semble convenir aux autorités et à la population qui a trouvé un début de qualité de vie permettant d’imaginer un avenir. Autre truc fou de cet endroit, qui fait particulièrement la fierté des guides: des escalators publics ont été installés sur l’une des trois collines. Elle permet aux habitants de se déplacer bien plus aisément: c’était un véritable dédale de minuscules ruelles très pentues qui arrangeait bien les trafiquants de drogue les fois où la police tentait de passer dans le coin; les escaliers roulants désengorgent les parties reculées du quartier.
Carthagènes des Indes
Cette ville des Caraïbes se trouve à plus de 600 km de Medellín, du coup on a pris… le bus! Les 14 heures de trajet se sont bien passées et on a même réussi à dormir un peu. Direction du coup notre hôtel, escortés un temps par deux policiers qui nous disent que le quartier par lequel on passe est dangereux. En pleine journée, on n’a vraiment pas l’impression mais après deux refus polis, on accepte la « proposition ». Notre hébergement se trouve à l’extérieur du beau et hyper touristique centre historique ce qui nous laisse amplement l’occasion de profiter de la température du coin: facilement 33 degrés, peu de vent, on cuit! Autre particularité, on pense que notre hôtel est maqué avec un hôpital de chirurgie esthétique; des momies se baladent entre les chambres. Pas fantastique, mais fonctionnel.
Bien que très chaud, on avoue que le centre de Carthagène est sublime. Il y a un air de Trinidad mais mieux entretenu qu’à Cuba. Comme dans pleins d’endroits en Amérique Latine, les murs sont fleuris de murales, les maisons très colorées et les rues vivantes. Il n’y a pas contre pas des tonnes de choses à faire. Outre une visite relativement décevante d’un fort, on s’essaye à la planche à voile, histoire de monter d’un cran sur l’échelle de la beaufitude. C’est bien plus dur qu’on le pensait! Il faut bien plier les cuisses pour amortir les vagues et plus généralement tenter de rester sur la planche (malgré les vagues et les malotrus sur des jet-skis qui s’amusent à passer bien proche). Les bras et le « tronc » sont aussi bien sollicités pour monter la voile et les maintenir en main. Bref, après trois heures de cours, on a réussi à rester sur la planche et même faire quelques aller-retours 🙂
Vu que le test de la planche a été passé haut la main, on a enchaîné avec cinq jours de navigation au départ de Carthagène, concluant ainsi nos kilomètres à vélo en Colombie. Une aventure hors-du-commun qui sera relatée dans un prochain article!
Totaux (en Colombie)
- 850 km à vélo
- 11’435 m de dénivelé positif cumulé