Un slogan tout à fait juste si on omet nos quelques jours à Bogotá. C’est que le grimpeur colombien vient de la région de Boyacá, une région que l’on découvre depuis une semaine et qui nous enchante.
Samedi 5 février, nous sommes donc partis en direction de Zipaquirá et sa cathédrale de sel, considérée comme la première merveille de Colombie. Située à 180 mètres sous terre, c’est l’une des plus grandes du monde. Le curieux déambule d’abord par le chemin de croix, où chacune des 14 croix est sculptée différemment pour souligner le calvaire de Jésus, puis on arrive devant le clou (!) du spectacle: une énorme croix illuminée de mille feux dans une caverne immense. C’est très impressionnant! La mine est proprement énorme, et la partie visitée ne couvre que portion congrue de la mine, par ailleurs toujours en exploitation.
Le deuxième arrêt est encore plus beau que le premier puisqu’on pose nos sacoches juste à côté de la lagune de Fúquene après une autre bonne montée de 500 mètres.
Jour 3, c’est direction Villa de Leyva, qui est considéré comme l’un des plus beaux villages de Colombie. Sur le chemin, on s’arrête devant un petit musée destiné à la paléontologie, mais surtout au Kronosaure. Un fossile de sept mètres de long a été retrouvé là à la fin des années 70. Le jour suivant c’est repos-vélo mais marche dans la ville. La balade initiale n’est plus possible alors on ère dans la région assistés par Roberta; une chienne qui nous colle aux basques pendant nos trois heures de déambulations. Elle nous attend même à la sortie d’un petit musée pour reprendre la route avec nous. Sacrée Roberta.
Le lendemain, on prend notre courage à deux mains et entamons notre plus grosse montée jusqu’ici: 1’000 mètre à parcourir en 10 kilomètres. C’est long mais on y arrive. Le temps de mettre une polaire et prendre une photo qu’on file vers Tunja, la capitale du département de Boyacá. Alors qu’on fait moitié moins de dénivelé mais plus de kilomètres, le jour suivant est difficile. On sent bien que la montée de la veille a pas mal demandé à nos corps. On est heureux d’arriver à Sogamoso avec un orage qui gronde. À la base, on a prévu de rester trois nuits là mais en relisant notre guide, on se dit qu’on pourrait s’offrir une pause à Monguí, décrit comme un super petit village. On prend un bus pour rejoindre le bled et nous baladons l’après-midi. La deuxième journée qui devait être du repos ne l’est finalement pas vraiment. Avec deux autres couples et un jeune guide, on part à la découverte du Páramo de Ocetá. C’est encore l’équivalent de 1’000 mètres de montée à un rythme assez rapide pour nous mais ça en vaut la peine. La région est magnifique et la végétation ne ressemble à rien qu’on ne connaisse!
Redescendus le soir-même pour Sogamoso, on se prépare à repartir le lendemain, cette fois à vélo, pour le lac de Tota. À la base, cela devait être une petite journée jusqu’au joli village d’Iza, mais vu la météo ensoleillée et le refus d’écouter nos quelques courbatures, on fait presque 800 mètres de dénivelé pour se retrouver à Playa Blanca, à 3’000 mètres d’altitude, après les magnifiques paysages de la vallée du Soleil. De là, on voit le lac, le plus grand du pays, et sa plage la plus élevée. On passe la journée à tenter de faire du bateau (pas l’air possible ce jour-là), de se reposer, d’écrire ce post et de prévoir la suite!
En effet, après notre boucle du lac, nous pensions continuer de monter au nord mais au vu des routes et des activités proposées dans les villes à venir, nous allons peut-être nous remettre dans la direction de Bogotá et entamer la découverte d’un autre endroit qui nous intéresse: la vallée du café.
Totaux (en Colombie)
- 354 km à vélo
- 3394m de dénivelé positif cumulé
- 3 cols à plus de 3’000 mètres
- crevaisons: 4 pour Melvin